Londres Lever de soleil

Par Joanna Gence

Si vous ne le savez pas encore, j’ai du mal à rester au même endroit plus d’un an. Voilà, c’est dit, tout le monde le sait!

Plus sérieusement, j’ai souvent ce problème parce que je vais dans un endroit en ayant un but précis en tête et une fois ce but accompli, je n’ai plus forcément de raison de rester. C’était le cas pour mes études à Montpellier, Cork et Brest, puis mon stage à Londres, puis mon stage en Chine, et maintenant à Manchester où j’ai déménagé pour suivre ma formation en graphisme.

Mais voilà, ma formation se terminant en juillet, je suis maintenant libre de décider où je vais vraiment m’établir. Peut-être pas pour toute la vie, mais au moins pour les prochaines années à venir. Comme je l’ai mentionné dans un précédent article, je dois dire que je suis assez fatiguée de passer d’un pays à l’autre avec ma valise.

Même si j’aime beaucoup Manchester, je sais que ce n’est pas l’endroit où j’ai envie de rester après ma formation, tout simplement parce que le manque de lumière et l’excès de pluie et de vent me rendent littéralement folle!

Manchester à mon arrivée en septembre

Comme je suis déjà au Royaume-Uni et que j’aime beaucoup ce pays, je me suis dit que j’allais y rester mais j’ai l’impression d’avoir d’innombrables critères pour l’endroit où j’ai envie de vivre!

Je me pose beaucoup de questions en général (peut-être trop même) et je me demande constamment: qu’est-ce qui fait qu’on a envie de s’établir dans un endroit et de poser ses valises? Est-ce que ce sont les gens? L’endroit lui-même? Qu’est-ce qui fait qu’on est bien là où on est et qu’on a envie d’y rester? J’ai beau aller d’une place à l’autre, je n’arrive jamais à trouver ce petit je-ne-sais-quoi qui me donnera envie de m’installer quelque part et ça en devient terrifiant.

Récemment, je regardais une vidéo de Damon Dominique (Damon and Jo? Shut Up and Go? Ça vous dit quelque chose?), un youtubeur américain basé à Paris que j’aime beaucoup et dans cette vidéo où il discute de tout et de rien avec son amie autour d’un verre de vin, ils en sont arrivés à aborder le sujet de trouver son bonheur peu importe l’endroit où on est et j’ai trouvé ça incroyablement intéressant.

Dans cette vidéo, Damon, qui vit à Paris, mentionne qu’il a beau aimer Paris, quand il n’y est pas, la capitale française ne lui manque pas car il est capable de trouver son bonheur ailleurs. Ce à quoi son amie répond que rien ne sert de chercher son bonheur dans un endroit, car le bonheur vient avant tout de l’intérieur. On a beau fuir d’un endroit à l’autre, si à l’intérieur ça ne va pas, ça ne changera rien!

À cet instant précis, mon cerveau est entré en ébullition! #mindblown

Ce segment dure à peine une minute dans la vidéo, mais il m’a fait réfléchir.

J’y réfléchis encore, mais je me dis que ce n’est qu’à moitié vrai. Prenons un exemple: je détestais vivre à Brest! Je m’y suis faite au fur et à mesure et avant de partir, je n’éprouvais plus la même aversion pour la ville mais j’étais tout de même bien contente de partir. Et je me dis que peu importe combien j’aurais pu être “bien à l’intérieur”, je n’aurais jamais pu être satisfaite de vivre là-bas. On va dire que j’en ai tiré une leçon et que je sais maintenant que même si je n’aime pas les grosses chaleurs, vivre dans un endroit suffisamment grand et un minimum ensoleillé est un prérequis pour ma prochaine destination! (Fille des îles, bonjour!)

Je pense que c’est vrai, attendre d’un endroit qu’il vous apporte le bonheur inconditionnel n’est peut-être pas la solution, mais l’endroit où l’on vit ne contribue-t-il pas à faire notre bonheur, justement?

À Londres, une ville que j'affectionne particulièrement

Et vous? Est-ce que votre bonheur tient de l’endroit où vous êtes ou est-ce que cela vous importe peu? N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, il me fera grand plaisir d’en discuter et de voir les différents avis à ce sujet!

Petite anecdote: sachant que je recherche mon futur chez moi, mes chers collègues et amis de LEBON Trait d’union se sont lancés dans une campagne de lobbying pour me convaincre de venir à Montréal... et d’y rester! Ils ont de bons arguments, mais je ne vais pas vous mentir, mon aversion pour l’hiver glacial du Québec l’emporte toujours pour le moment… Affaire à suivre!

février 06, 2020 — Joanna Gence

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