Mes petits maintenant grands… mais pas tant!

Par Isabelle Millaire

En 1987 sortait le film C’est pas parce qu’on est petit qu’on peut pas être grand. Pour être franche, je ne me souviens pas vraiment du film, mais du titre, oui. Pourquoi? Je ne sais pas… ou si : peut-être est-ce parce qu’à l’époque, du haut de mes 9 ans, je ne comprenais pas trop ce que ça voulait dire. À cet âge, je me disais que si t’es petit, ben, c’est que t’es pas grand. Point.

Bref, le côté deuxième degré du titre m’échappait totalement. C’est probablement pour ça que ce titre loufoque pour moi à ce moment est resté quelque part dans un des tiroirs de ma mémoire.

Aujourd’hui, 34 ans plus tard, je comprends bien sûr le sens de ce titre autrefois énigmatique. Mais si j’y repense aujourd’hui, c’est parce que dans ma réalité quotidienne, il est inversé: C’est pas parce qu’on est grand qu’on peut pas être petit.

 

Mes petits - Lebon Trait d'union

©️Nicholas Rondeau

 

Je pense ici à mes enfants. Mon Lou, 10 ans, qui fait des manèges «de grand» à La Ronde, me demande de ne plus l’appeler «lapin» devant ses amis.

Ma Mimone, 8 ans, me fait des gros yeux quand je dis «mon bébé» et m’a avertie de ne plus raconter «à tout le monde» ce qu’elle fait. Ou dit. Même si je trouve ça trop chou… Tu sais, les mots d’enfant si mignons ou les interprétations cocasses que seul un enfant peut faire? Bien, c’est motus et bouche cousue maintenant. Ça lui fait honte. Elle ne veut plus que je les rapporte sans son accord… Misère!

Ça me fait prendre un coup de vieux.

Je tente de respecter leurs demandes, mais c’est pas simple. J’ai toujours donné 3 000 surnoms à mes enfants: lapin, trésor, coco en sucre, bébé d’amour, mon grand cœur, ma peanut, mon beau, ma belle, cocotte en sucre (oui, je mets en «en sucre» partout… j’aime trop les bonbons faut croire!!), le plus beau des beaux, la plus belle des belles, ma gazelle…

Enfin, vous voyez le genre.

 

Mes petits - Lebon Trait d'union

 

Et là, fini! Mes grands veulent que je reste neutre quand je m’adresse à eux…

Je me suis même déjà fâchée (juste un peu, là) quand mon grand m’a appelé «Isabelle».

«Quoi?! Non! Pas question! Il y a que deux personnes au monde qui ont le privilège de m’appeler maman et JE VEUX qu’ils m’appellent maman! C’est compris? Pas autrement!» Oui, je sais: un peu intense la mère!

Cette semaine toutefois, après une journée «en présentiel» au bureau, quel ne fut pas mon bonheur d’être assaillie par des joyeux «Maman! T’es làààà!» et par des câlins et des bisous et des «je te colle sur le divan» en écoutant des vieux épisodes des Simpson.

 

Mes petits - Lebon Trait d'union

©️Valérie Samson

 

Ô joie! Pendant quelques instants, retrouver mes cocos colleux. Mes petits à moi. Sous le regard complice de mon homme qui sait que je carbure aux câlins de ma progéniture. Ne dis-je pas souvent: «On n’a jamais trop de câlins!» et «Un matin sans câlin, c’est comme une journée sans soleil»!

Ne le dites pas trop fort, mais mes grands sont encore mes bébés 😊

juillet 28, 2021 — Isabelle Millaire

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